" Elle était ce qui m'attire le plus au monde : une réfractaire. Trouver quelqu'un qui est vraiment soi, qui est hors de tout préjugé, de toute inféodation, de tout cliché et qui passe à travers la vie, aussi libérée de tout que l'oiseau dans l'espace, quel régal! " Lyautey dans une lettre. Isabelle Eberhardt voyageait toujours avec des cahiers pour prendre des notes de ce qu'elle observait , ce qu'elle ressentait. Ses carnets étaient remplis de croquis. 

Mes boyaux sont broyés par l'angoisse. Isabelle, veux-tu m'aider ? Nous nous ressemblons. Aussi assoifée d'Absolu que toi, j'ai eu besoin de me confronter à l'infini, et une brise légère m'a dit que j'étais aimée et que cet amour inaugural était là en désir de m'appeler afin que je sois ta soeur nomade. La vraie misère nous tombe dessus. Nous composons avec elle, avec notre foi et notre écoute du Brasier Ardent. Isabelle, tu as eu peur de la misère et tu passas ta vie à lutter contre l'âme russe parfois mélancolique.

Mes manuscrits, mes croquis sont aussi dans des cantines métalliques, et mes lectures sont béquilles pour la route. Isabelle, tu as gardé ta fierté ajustée, t'évaluant avec justesse mais voulant toujours t'améliorer. Ne crois-tu pas Isabelle que notre soif d'Absolu nous donne une exigence, sans cesse plus forte. Je crois que cet aspect a échappé à Madame Siaud-Facchin, mélangeant l'intelligence et la soif d'Absolu, soif qui bouleversait l'ami dont j'écoute une conférence afin que sa voix m'accompagne.

Vous ne connaissez pas  tout des lieux sahariens que j'ai fait miens, multiples recoins merveilleux. Il y a un chemin entre deux roches ocres, où les us ne sont pas touarègues. Le thé n'est pas à la menthe mais au chocolat. Vous craquez, non ? Acceptez-vous de faire un bout de chemin avec moi? Ne me laissez pas seule et ne craignez pas ce thé qui ne vous fera pas grossir.

Vous connaissez mes soucis, mes épreuves, et ne venez pas me soulager? Tristesse. Qui peut m'offrir  l'hospitalité du coeur.

J

Je ne peux rien faire si vous désertez ce blog.

Papa,

Je vous emmène à Jérusalem où vous regrettez de ne pas avoir passé plus de temps. Là, nous serons tranquilles. Je viens de recevoir une engueulade de la part de René. Quelle horreur! Je vous ai téléphoné à l'heure où il m'avait été dit que vous étiez joignable....  Pardon, Papa, j'ai mal. Ce loup m'empêche de vous téléphoner.

Papa, vous ne le saurez pas si je me suicide à cause de votre fils. Je vous propose de loger via dolorosa dans le couvent où Soeur Emmanuelle était envoyée par sa supérieure qui lui donnait une punition pour ses frasques, ses idées saugrenues mais elle s'amusait beaucoup à Jérusalem, se couchant derrière les places du fond des autobus touristiques. Il lui arrivait de partir avec des volontaires !

Pardon, Papa, je suis en trop. Je dois partir. Je ne comprends rien.

Sur le blog :" mehareesdemaryam2.blogs.fr" figure en blogs favoris " mehareesdemaryam.blogs.fr". Je vous le signale parce que je sais que ce changement de blog pour un mot de passe refusé, est difficile à accepter. Dans le désert, marchez librement, en laissant les articles où je critique autrui, articles que je ne peux pas enlever puisque mon mon mot de passe est refusé. Mon coeur saigne, polluant l'infini en sable esquissé.(Il saigne pour mon père).

J'ai utilisé les travaux de Charles de Foucauld pour rédiger un mémoire sur la femme touarègue. Les écrits de Charles de Foucauld sont dans la bibliothèque de L'ORSTOM devenu IRDT(?)