Romain,

Vous tombez dans une question fondamentale pour moi que je traite aussi sur overblog :http://elisabethdehautsegur.over-blog.com

Quand la mort et la souffrance touchent mes proches, je cherche, en vain, la cause ou le sens. Il peut paraître audacieux d'évoquer la souffrance de Dieu. Je me plongerai dans " L'amour déchiré" de Maurice Bellet. Etty Hillesum a écrit : " Je vais t'aider , mon dieu". Ne craignez pas les horreurs des détails de la guerre. Vous pouvez trouver en poche son journal et les lettres écrites du camp de Wersterbork , camp de transit. Jeune femme lucide, elle a envoyé une carte par la fenêtre du train l'emmenant à Auswitzch. La carte est arrivée.

En fouillant mes archives fantaisistes, j'ai cherché un livre de François Varillon dont je connais l'existence mais que je n'ai pas lu : " La souffrance de Dieu" ed Bayard. Viktor Frankl qui n'est pas loin mais je manque d'espace pour ranger mes livres était médecin avant d'être déporté. Il observe, analyse, cherche à entendre ce qui allait à l'encontre de ses  études comme de sa pratique médicales. Il découvrit que les déportés étaient des " surhumains" beaucoup plus forts que la maladie quand il avait trouvé un sens à sa vie.

Il nous faut trouver un sens à notre vie, la quête d'un idéal, une oeuvre artistique (je sculpte). Je crois que chacun trouve un sens, une direction à sa vie.( détail : Logos en grec, signifie Parole mais aussi Sens).

Oui, Romain, nous avons à donner un sens à notre existence. Je vous cite deux ouvrages qui m'aident sur la piste : " Donner un sens à sa vie" Sous titre "ou pourquoi Le Petit Prince est le plus  grand traité de métaphysique du XXème siècle, ouvrage de Jean Philippe Ravoux, ed  édition Laffont. J'indique aussi  " Découvrir un sens à sa vie" de Viktor Frankl (éditions de l'homme). Néanmoins, je crois que nous avons un sens prévu par Le Grand Sculpteur de L'Humanité.

Dans l'épreuve, notre vie nous paraît absurde. Elle est chemin dans le sable en quête d'Absolu incarné en Infini. Comment ne pas être bouleversé par la souffrance d'autrui au point de parler d'Absurde. Cette conscience de L'Absurde est au coeur de La Bible. Etre révolté par la souffrance est sain et saint. Mon Dieu, je reste encore saisie par L'Ave Verum Corpus de Mozart(radio) que nous entendîmes dans la messe de résurrection de ma mère, conformément à son désir. Plusieurs d'entre nous sont tombés à genoux.

Je suis  catholique et ne pense pas que ce soit une tare. En revanche ma foi croise ma quête du sens de la vie. Ce pourrait être "donner un peu plus d'âme et d'amour dans ce monde, l'embellir, oeuvrer dans ces optiques.

Merci aux lecteurs qui ont franchi le changement imposé.

Tu ne juges ni ne condamnes personne. Condamner est contraire à ton essence. Tu effaces tout, écris comme celui qui attendait que les parfaits lapident la samaritaine. Seul existe le Pardon. Le jugement dernier et premier est pardon, soit surabondance de don selon les termes de l'épistolier Paul. Tu m'as sauvée en me libérant de toutes les limites et attaches par ton infini. Sans cela, je suis étranglée.Comme tu sais pourquoi je me trouve laide avec quinze kilos pris dans un régime dit amaigrissant réservé aux ogres, je viens te rejoindre pour suer du burnous sans manger.

Vivre l'instant, cette éternité qui se devine dans le sable aux couleurs changeantes, se livrant comme infini au nomade. J'ai toujours souffert en France, plante sortie de son cadre alors que mes racines sont en toi. Quoi de plus beau que cette immense gratitude qui permet de dire : " Maintenant , j'ai vu l'infini, le Tout. Je peux mourir en paix." Ta franchise est totale et dévoile tout. Comment cette imbécile de femme au prénom de fleur a-t-elle osé me dire confuse quand j'évoquais l'espionnage de mes blogs, dont elle est totalement responsable.

Mes expériences de ce régime sur mes chiens étaient désopilantes. Femme Fleur, que tu dois être bête! Que sais-tu de la mise sur le mmarché d'un coktail médical? Tant de bêtises me dégoûtent. Femme Fleur, je t'interdis de salir le désert avec ta mentalité étriquée de bourgeoise. Les seigneurs du désert, nos amis touarègues t'interdisent l'entrée dans le sable et les roches virginals.Jeûner, prier, puis agir : voici la voie. Mes mots sont rosis dans la tempête, poussière de conscience, livrant le secret de l'existence.

Longtemps, je t'ai cherché, au travers des livres, des études mais tu m'avais donné rendez-vous ailleurs dans l'immensité du sable mouvant, sac et ressac en mon coeur. Je t'aimais depuis mon enfance mais je ne te trouvais pas. Tant d'imbéciles bénévoles ou non veulent cadrer leur prochain qui est, en réalité, leur lointain. De toi seul, j'ai besoin dans tes strates sponsales d'immanence et de transcendance, dans la strate où tu me proposes l'union nuptiale chantée sur tous les tons dans Le Cantique des Cantiques.

Tu t'offrais à moi, m'élevant vers les cîmes d'où sont absentes chagrin, désspoir, colère et tant d'autres mesquineries. Tu es venu mendier à la porte de ma tente. Emue, j'entendis ta douleur de n'être pas aimé mais surtout de donner un amour refusé par chacun d'entre nous. " J'ai soif". Mon thé à la menthe fut très doux comme le deuxième thé touarègue que nous disons doux comme l'amour.Ne fais nul effort inutile : apprends à recevoir." Sois amphore évasée, entrailles maternelles. Accueilles-moi sans réserve."

Mais le plus étonnant fut que j'étais (suis) en toi et que tu étais (es) en moi. Qu'il est doux ton manteau de tendresse me cachant parce que je me trouve laide, m'accordant un stock de défauts qui sont tellement vus par la loupe de mon omphalos que je semble manquer d'humilité ! Alors, "fais de moi ce que tu voudras" (Charles de Foucauld). Tu te donnes à fond puisque telle est ton essence. Bien entendu, tu as rencontré la jeune femme orientale dont je parle sur overblog.