J'aurais rêvé d'amour, d'amitié, d'entraide, et peut-être d'être égyptienne ( " J'aurais voulu être égyptien " Alaa el Aswany collection Actes Sud). Je n'aime pas qu'après avoir volé à mon secours ,sans que je l'aie demandé,l'on se permette de me dire : " Tu es intelligente (notion qui n'a guère de sens) tu n'as pas besoin d'aide". Je suis sans emploi et je voudrais bien un coup de piston, des relations, de cette solidarité vitale pour les chercheurs d'emploi!

L'Occident a perdu son âme ce qui n'est pas le cas de L'Egypte. Nous avons tous besoin d'amour et d'estime. Le virtuel vous ferait croire l'inverse? Ciel! Il est vrai que je préfère l'amour à l'aide condescendante qui, elle, relève de la faute professionnelle... En un mot comme en cent, il m'arrive de ne pas comprendre le persan - très présent dans l'antithèse de ma thèse. Et je vais bouffer des médicaments à cause des chimpanzés dépourvus de coeur!

Une garce m'avait reproché de ne pas reconnaître une phrase du " Guide des Egarés" de Maïmonide. Je n'ai jamais lu cet ouvrage sans rapport  avec ma religion. Je sais que ce traité existe et qu'il est dans les lectures de bon aloi malgré son épaisseur. J'avais pêché en ne reconnaissant pas la citation et je serre la main d'Egbert grâce à qui j'ai lu " Les mille vierges ou les mille verges " d'Apollinaire, un navet trouvé au rayon scolaire! Bien entendu, Egbert ne l'avait jamais lu mais en connaissait l'existence. Il avait honte quand je lui ai téléphoné en lui disant: " vous ne l'avez jamais lu" mais par galanterie, il a lu ce bouquin effaré à l'idée des horreurs que j'avais lues, en espérant une conclusion philosophique. Il n'y en avait pas et j'ai engueulé Egbert! Nous étions capables de rire et conscients de nos idées saugrenues. Il devina que je l'avait lu, à nouveau, mais il ne sut pas que j'en lisais les passages les moins dégueulasses avec un ton approprié aux amants de l'été de la canicule!!!!

Ma mère disait que cette fête n'était pas charitable. Veux-tu recommencer le baptême du petit au listel et à l'eau de vie? Ce serait très sympa : je songe à un exorcisme " di qualita, di qualita"(Barbier de Séville). Il me faudrait des plaques de mousse comme chez le marquis de Carabas pour rigoler ensemble. Nos cascades de sanglots se transformeront en cristal. Je t'embrasse. Elisabeth.

PS : Mon cousin a eu droit à une deuxième épître au sujet du sac de plastique blanc rendu par l'hôpital après la mort de Maman. Je ne kui ai pas dit ce qui m'était arrivé en ouvrant le sac mais j'ai précisé que mon père aurait eu infarctus s'il avait ouvert ce sac. Je lui ai dit que mon frère aîné n'était pas au courant. Il aurait eu un choc en comprenant que je referme ce sac et aille le cacher sous les épluchures de ma soeur! Il est temps que mon cousin réalise combien j'ai été éprouvée par plusieures tragédies de ma famille! Je vais me venger : il avait un ours en peluche à qui il a donné mon prénom, et ô scandale, l'a fichu à la poubelle alors que nous avions douze ans !!! Je vais planter des aiguilles dans une poupée ( comme dans ce film horrible : épouses et concubines)

Puisque mon cousin a choisi d'être infect, je le mets en face des réalités du monde des soignants et même sans aucun détail de ce que j'ai vécu, assumant , seule, des choses surhumaines. Je déteste les planqués. Je file sculpter.

Je n'en peux plus. Vous le savez. Des  pensées sombres me hantent.

Coeur brisé répond "merci" à ceux qui sont passés.